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Robin Henon, ouvreur en compétitions internationales

 

En 2022, notre responsable des ouvertures de la salle de Villeneuve, Robin Henon, a eu l’incroyable opportunité de de participer à l’ouverture de voies en coupe du monde d’escalade de difficulté (lead).

« C’est un gros travail d’équipe. Quand tout se passe bien, c’est niquel, personne ne pense trop aux ouvreurs. Mais la limite est fine entre une compétition très réussie et un gros bide, quand on veut essayer des choses », sourit-il.

L’année dernière, donc, Robin a rejoint l’équipe des ouvreurs officiels de l’International Federation of Sport Climbing (IFSC) en tant qu’ouvreur stagiaire sur l'épreuve de Villars-sur-Ollon. Perché sur sa nacelle à plusieurs mètres de hauteur, il a contribué à la création des problèmes auxquels l'élite mondiale s'est frottée. Des jetés, des règles à serrer, des mouvs pas faciles à lire... Une toute première expérience dans le circuit international pour celui qui exerce le métier d'ouvreur depuis douze ans désormais et qui est par ailleurs ouvreur national en Suisse.

Villars, Chamonix et Berne dans le viseur pour 2023

Cette année, il a donc remis ça pour l’étape de la coupe du monde de Villars-sur-Ollon, les 30 juin, 1er et 2 juillet. Et puis, il enchaîne avec celle de Chamonix, le week-end suivant. « Cham, c’est un rêve de gosse !  J’ai passé huit ans de ma vie là-bas et je reviens pour participer à une compétition internationale ! » Et pour bien conclure l’été, Robin ira à Berne pour les championnats du monde, du 1er au 12 août.

« A Berne, je vais ouvrir pour le paraclimbing. Les championnats du monde, c’est le plus gros événement de l’année. Et la handi-escalade, c’est un méga challenge. Il y a plein de catégories de handicaps différentes (lire notre news sur la handi-escalade), il faut que les athlètes puissent s’amuser et s’exprimer, que nous assurions le show avec de beaux mouvements et que les voies permettent de départager les athlètes. C’est assez dingue ».

Pour les championnats du monde, Robin rejoindra une « belle équipe » d'ouvreurs. Il compte par la suite utiliser toutes les nouvelles compétences qu’il aura engrangées pour en faire profiter la salle Grimper.ch de Villeneuve.

Mais en attendant, il s’agit d’abord de se concentrer sur les coupes du monde de difficulté qui s’annoncent. Et Robin a déjà plein d’idées à essayer. A voir en fonction du déroulement de la compétition s’il peut les concrétiser sur le mur.

La voie de la finale doit assurer le show

« J’ai pas mal bossé, essayé des mouvements dans la salle de Villeneuve. On verra si ça fonctionne ».

Pour chacune des coupes du monde, l’équipe d’ouvreurs va visser deux voies de qualifications, une de "rési" assez basique et une autre un peu plus risquée et complexe. Ensuite, place à la voie de demi-finale : la plus dure de toute l’épreuve. On n’y attend pas vraiment de top, l’idée est vraiment de départager les athlètes, de les pousser dans leurs retranchements pour pouvoir juger de leur niveau et adapter la finale. Et là, pour cette dernière voie, il s'agit d'assurer le show !

Le début doit dérouler. Le milieu doit impressionner. La fin doit départager. La voie dans son ensemble doit claquer. « A partir de la deuxième moitié, on leur pète les bras jusqu’en haut, avec encore une petite prise de risque au sommet, juste avant le top ». Du spectacle, donc ! Ça doit se mériter une finale !

« Le meilleur des scénarios pour la finale, c’est un top et puis tous les grimpeurs départagés à différents niveaux de la voie, au-dessus du milieu ».

L’étape d’Innsbruck, la première coupe du monde de difficulté de cette saison, a permis de constater de l’état de forme des athlètes.

« Je sais où en sont les grimpeurs en fonction de leur ranking général. Par exemple, j’ai vu que [le Suisse] Sascha Lehmann a terminé premier de la demi-finale puis il a obtenu l'or en finale, donc je sais qu’il est hyper en forme au niveau rési ! »

Ensuite, les autres étapes se sont enhaînées, permettant à Robin d'affiner son estimation du niveau des grimpeurs.

L’ouverture, c’est un mélange de feeling, de créativité, de compréhension des forces des athlètes, le tout saupoudré d’un petit peu de chance... Robin, lui, puise son inspiration dans tout ce qui passe à sa portée : son énergie du moment, sa motivation, son flow, et puis, évidemment, les prises à disposition.

Quant à grimper pour lui, Robin doit reconnaître qu’il a un peu du mal à tout concilier. C’est d’ailleurs l’un de ses objectifs pour l’année prochaine : prendre du temps pour sa passion personnelle. Et puis, toujours, continuer à se développer en tant qu’ouvreur.

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