Il était une fois un pays lointain où le froid régnait, où les ours blancs étaient légion, où les falaises étaient si hautes que leur sommet se confondait avec le ciel d’où tombait une neige légère. Et c’est au sommet de la plus haute de ces parois qu’habite le Père Noël. De là, il surplombe les canyons glacés qui l’environnent et qui se jettent dans une mer toujours déchaînée. Il voit également plus loin, les forêts, les villes et les déserts qui se succèdent. Et lorsqu’il plisse les yeux, quand la neige cesse de tomber et que le ciel est pur, il voit la Suisse et ses montagnes qui le ravissent.
Au sommet de sa falaise, le Père Noël vit dans un douillet petit nid où il fait toujours chaud. Et pour rentrer chez lui, son renne le plus fidèle, Rudolph, le dépose avec son traîneau devant l’entrée.
Ainsi va la vie. De saison en saison, le Père Noël s’attelle, fabrique, bricole, se rend chez ses fournisseurs pour récupérer du bois, du sucre, de quoi fabriquer jouets et bonbons pour que les fêtes soient chouette.
Mais un jour patatras ! Rudolph glisse sur une plaque de verglas en posant le traîneau et se vrille une cheville. Les autres rennes étant partis en mission aux quatre coins de la planète, le Père Noël se retrouve coincé au sommet de sa tour de glace. Il s’approche du vide, le contemple avec un mélange de perplexité et de terreur. Comment va-t-il bien pouvoir descendre ?
Les jours passent et il est coincé.
Ce n’est que lorsque le sabot de Rudolph n’est plus enflé que le Père Noël est enfin délivré. Sa maison s’est transformée en prison et il n’a vraiment pas aimé. Au loin, il aperçoit le mur extérieur de la salle de Villeneuve qui scintille au-dessus de l’autoroute. Mais oui, la voilà la solution pour que plus jamais ne se produise une telle situation !
Le Père Noël saute bien vite dans son traîneau et avec l’aide de Rudolph, le voilà déjà au-dessus de la salle. Il effectue un créneau impeccable et pose son traîneau sur le toit de la salle.
« Je vais suivre des cours d’escalade pour être capable de grimper ma falaise par mes propres moyens ! »
Depuis, le Père Noël est devenu un fort grimpeur. Et régulièrement, il revient grimper dans nos salles d'escalade, pour le plaisir.