Notre salle d'Echandens a dix ans. Voilà, c'est dit.
Une décennie a passé depuis l’ouverture et honnêtement, nous n’avons rien vu ! Il nous semble que c’était hier que nous nous rendions sur le chantier en bottes et cirés.
« On avait l’impression qu’on construisait une piscine ! Au fur et à mesure qu’on creusait pour les fondations du bâtiment, le trou se remplissait d’eau », sourit Daniel Rebetez, co-administrateur de Grimper.ch.
Le chantier est à proximité directe d’une nappe phréatique et cette année-là, le printemps avait été particulièrement diluvien. Pour finir, le bâtiment était bien sorti de terre. Mais pas sans mal non plus.
« On a une pelle mécanique qui est restée bloquée dans la boue. Il a fallu faire venir une plus grosse pelle pour sortir celle qui était embourbée ».
C’était il y a dix ans mais c’était hier. C’était aussi un tournant dans l’évolution du groupe Grimper.ch.
« On est passés de la salle qu’on avait faite à côté de la maison, qu'on avait construite un peu pour nous, à quelque chose qui est devenu une vraie entreprise », exprime encore Daniel Rebetez. Il a alors fallu formaliser les choses, instaurer un véritable système de gestion, créer une deuxième équipe, mettre en place une certaine organisation. « On a aussi arrêté de tout faire nous-mêmes : concevoir des salles, ouvrir les voies, être au bar et assurer le nettoyage ».
La machine était lancée. Et la région de Lausanne se voyait dotée d’une salle de voie. A l’heure de la conception (sur le papier) de la salle d’Echandens, il n’y avait encore aucune structure proposant de l’escalade dans le bassin lausannois. Et plus généralement, il manquait une grande salle en Suisse romande.
« C’était la première fois qu’on concevait un bâtiment de A à Z. Ce qui paraît être une opportunité devient alors un élément de complexité car il n’y a aucune contrainte. Tu peux tout faire, il faut imaginer les choses depuis une feuille blanche et c’est un peu plus compliqué. Alors on a pris notre temps pour planifier cette salle ».